Depuis des jours déjà, nos troupes de harceleurs lançaient des assauts contre les différents villages du peuple des Bressauds. Ces fiers combattants nous avaient provoqués par leur dédain et leur arrogance. Ils se croyaient indestructibles, quelle ironie !
Cette nuit encore, nous avons fait trembler leur défense, nous avons affolé leurs soldats et éparpillé leur défense. Leurs troupes sont épuisées, leurs nerfs à vifs. Bientôt l’aube se lèvera. Le soleil rouge sur l’horizon annoncera le début des hostilités. Le début de la grande bataille. Cette fois, il ne s’agira plus de faire semblant, l’attaque sera brutale.
Auprès de moi, je sens mes compagnons nerveux mais fiers de laver dans le sang cet affront. L’horizon commence à rougeoyer, et comme un seul homme, j’entends une clameur s’élever. Avec mes camarades, je pousse le cri de guerre de la tribu « Vendetta !!! », les épées font résonner les boucliers, les lances scintillent, et le sol tremble sous la charge des cavaliers.
Nos troupes s’élancent, nos lanciers brisent la charge ennemie. Nos cavaliers viennent alors prendre en tenaille les restes de la cavalerie ennemie. J’entends les cris des mourants, les épées qui s’entrechoquent. Je suis couvert de sang après seulement quelques minutes de combats. Mon glaive tranche un bras, transperce un soldat, mais toujours nous avançons. Tout se met à tournoyer, comme une danse rouge. Tout devient irréel.
Après un moment de rare violence, tout redevient calme, comme dans un rêve, mais déjà les corbeaux sont à la fête. Je regarde autour de moi, l’ennemi n’est plus. La vallée est à nous. Les pertes sont faibles de notre côté, en revanche, les villages Bressauds attendront en vain le retour de leurs valeureux et irreductibles soldats…
La vallée est à nous…