Alors que mon frère et moi revenions de la chasse, mon frère s'arreta soudain pour me montrer quelque chose sur la mer. Il avait l'air assez agité, mais sur le coup, je ne compris pas pourquoi. Depuis la colline, nous avions vu sur la mer, mais la brume matinale ne permettait pas de voir loin sur l'eau. Puis tout à coup, je vis le grand serpent surgir du brouillard. Un monstre marin immense. Nous nous appretions à courir au village pour avertir notre druide. Nehalennia, la déesse de la mer semblait contre nous, quand on vit la voile surgir de la brume. Il s'agissait d'un navire viking, que dis-je, de dizaines de navire viking. Par le passé, nous avions déjà combattu un de leur navire, mais jamais une telle flotte. Cela ne présageait rien de bon.
Nous nous hatames vers le village et allames voir directement notre chef dans sa hutte. Il fallait agir tout de suite.
Le grand Conseil fut réunit et nous décidames d'envoyer une patrouille voir ce que ces Vikings faisaient sur nos terres. Je me portais volontaire.
Le lendemain, avec un compagnon, nous partimes rapidement en direction de la côte. Nous nous postames en hauteur sur la colline pour observer leur campement. Nous pûmes constater qu'ils avaient l'air de s'installer. Les guerriers preparaient leurs armes, leurs prêtres priaient leurs terribles dieux. Nous avions dénombré 25 drakkars et près de 400 guerriers.
Notre jeune village ne pourrait résister à leur assaut qui semblait imminent. Nous repartimes en douce vers notre village, nous en avions assez vu.
Un long silence suivi notre récit. Notre chef réfléchissait aux possibilités offertes. Notre village principal était à 8 jours, les secours arriveraient trop tard. Nos alliés, plus loin encore. Il faudrait nous débrouiller seuls ou sauver ce qui pouvait l'être.
Finalement, notre chef ordonna d'évacuer le village secondaire pour rejoindre notre village principal. Les femmes, les enfants partiraient avec le maximum de vivres. La plupart des guerriers les escorteraient. Les plus anciens guerriers resteraient pour freiner les vikings le plus longtemps possible. Nous savions que lorsque le village serait à un jour et demi de marche à l'intérieur des terres, les viking renonceraient.
Le départ fut déchirant pour ceux qui restaient, car jamais nous ne les reverrions.
Nous partimes au petit matin. La marche fut harassante, les pauses peu fréquentes et très courtes. Nous regardions en arrière fréquemment. le soir venu, nous nous arretames pour la nuit, nous n'avions pas de nouvelles du village. Nous fimes des tours de garde toute la nuit.
A l'aube un guerrier cria. Une lueur rouge s'élevait de notre village. Il devait être en flamme.
Beaucoup pleurèrent les guerriers restaient au village, mais moi, je priais pour que leur courage et leur sacrifice soit récompensé et leur ouvre le chemin vers le dernier voyage.